" La vitesse d'un sportif peut se définir par la faculté qu'il possède de parcourir ou de faire parcourir à l'ensemble ou à une partie de son corps la plus grande distance possible dans le temps le cplus court possible" (d'après PRADET dans l'entraînement physique. INSEP,1994).
Il est important de bien comprendre le sens de cette définition car les facteurs de la vitesse sont indépendants de ceux de la force et il nous faut donc rechercher les méthodes spécifiques de développement de la vitesse maximale pour espérer atteindre le plus haut niveau de puissance.
La qualité de vitesse se compose de trois paramètres principaux :
1) Le temps de réaction
2) La faculté d'accélération : la fréquence gestuelle et l'explosivité musculaire
3) La faculté de soutenir sa vitesse
Ce 3ème élément s'appuie sur la capacité de la filière anaérobie alactique donc la résistance à l'effort.
En boxe, l'athlète doit avant tout posséder une grande capacité d'accélération.
En analysant l'athlète, j'ai remarqué que Grégory avait une grande vitesse de réaction dite "pure". Cette qualité est fondamentale car l'athlète ne possède que peu de temps pour réagir et organiser son action.
De ce fait, on constate un lien étroit entre cette capacité à traiter rapidement l'information (vitesse de perception + prise de décision) et le niveau d'expertise du boxeur (pertinence de la prise d'information et de son action).
Dans ce contexte, l'entraîneur doit proposer des situations de plus en plus complexes et variées qui solliciteront les qualités de vitesse de réaction, la coordination mais aussi sa capacité à apporter des réponses adaptées.
Je me suis donc exposé à 2 grandes composantes : la fréquence gestuelle et l'explosivité musculaire.
La fréquence gestuelle exprime la faculté de reproduire le plus grande nombre de fois un schéma gestuel pendant un temps donné.
Elle peut s'exprimer par la possibilité d'augmenter le rythme de son jeu de jambes ou bien rythme de ses bras.
Faire varier le rythme et l'amplitude des courses (vite, lent, vite, amplitude-fréquence). Organiser des situations de sur-fréquence par aménagement du milieu et utilisation de matériel adapté : course avec petites lattes...
Améliorer la technique de course en développant l'habileté du pied, la mobilisation du bassin et l'utilisation des segements libres.
Améliorer la capacité de la filière anaérobie alactique. Avoir la faculté de soutenir sa vitesse maximale.
L'explosivité musculaire dépend de deux paramètres mais aussi, et principalement des qualités de force.
Exploser, c'est savoir utiliser toutes les unités motrices à une vitesse maximale à un temps donné.
La combinaison des éléments de vitesse et de force correspond parfaitement à la notion de puissance qui nous intéresse tout particulièrement dans la préparation physique. Cela veut dire que tous les exercices intervenant sur la force et/ou sur la vitesse auront un effet sur la capacité d'accélération du boxeur. Les exercices, pour être efficaces, peuvent porter sur les indices proches de la force maximale, sur ceux proches de la vitesse maximale, soit sur les indices caractéristiques de la puissance.
Effectuer un renforcement musculaire axé sur l'amélioration de la puissance (charges de musculation entre 30% et 70%) ou de la force maximale (charges > à 85%).
Proposer des exercices de force explosive : courses tractées, courses en côte, montées d'escalier, impulsions sur haies, départs sur un pied, montées sur banc; steps, lancers de MB ou de ballons de handball.
Alterner des mouvements globaux: presse, développés couchés, 1/2 squat, fentes et des gestes spécifiques comme le crochet, l'upercut, le direct (force/vitesse).
L'objectif du mode Puissance - Vitesse est de mobiliser une charge comprise entre 30% et 50% de la charge maximale concentrique (1 RM) à la plus grande vitesse possible. Pour cela, l'entraîneur utilise des appareils de musculation appropriés (barre guidée, machine à air) ou des barres libres que l'athlète peut projeter (les exercices de projection de charge doivent se faire impérativement sous la conduite de l'entraîneur).
L'efficacité de cette forme d'entraînement dépend essentiellement du niveau d'engagement de l'athlète dans l'exercice (recherche d'une vitesse maximale).
Il existe dans ce domaine plusieurs procédés de développement :
N° 1 : Exercices à charges constantes
- L'athlète effectue des exercices de force avec une charge comprise entre 50% et 30% de la CMC.
- Il doit rechercher un engagement maximum dans l'exercice pour favoirser l'amélioration de la puissance musculaire.
- Le nombre maximum de répétitions par série ne doit aps excéder 8 pour garantir l'expression d'un niveau de puissance suffisant.
- Avoir une efficacité maximum de l'entraîenement de la puissance-vitesse avec des charges comprise entre 40% et 50%.
N° 2 : Exercices à charges décroissantes
- L'exercice commence par des charges de 50% ( l'athlète frais avec des possibilités d'engagement maximum dans la zone de travail la plus efficace).
- Pour augmenter l'impact musculaire, il est possible d'effectuer plusieurs séries consécutives aux charges proches de 50% avant de descendre progressivement les charges (ex : 3*6 à 50% + 2*7 à 40% + 1*8 à 30%) en respectant les temps de récupération.